Transfusions sanguines

En Suisse, la gestion du sang pour les transfusions est sous la responsabilité de la Croix Rouge et Transfusion CRS Suisse SA

Un monopole sur le sang ?

Transfusion CRS Suisse SA est une société anonyme à but non lucratif. Cela peut paraître une contradiction en soi, car une SA est par définition une société à but lucratif, mais en Suisse il y a quelques exceptions.

«L'Administration fédérale des contributions a confirmé que des sociétés anonymes peuvent être exonérées d'impôt pour autant qu'elles poursuivent des buts de pure utilité publique et renoncent dans leurs statuts à distribuer des dividendes et des tantièmes.»
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Transfusion CRS Suisse est membre de la Croix-Rouge suisse (CRS), qui, elle, est une organisation d’utilité publique à but non lucratif, fondée en 1866.

 «L’arrêté fédéral du 13 juin 1951 a officiellement intégré le service de transfusion de sang aux trois principales tâches de la Croix-Rouge suisse. Ainsi, la Transfusion CRS Suisse SA, anciennement service de transfusion de la Croix-Rouge suisse, a été établie comme une entité distincte, poursuivant l’héritage de la Croix-Rouge suisse dans la promotion de la santé et de la sécurité sanitaire en Suisse.»
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La CRS est la principale responsable du sang en Suisse, de sa collecte, du dépistage des infections, de sa séparation (en globules rouges, plaquettes et plasma), du traitement du sang (avec un solvant/détergent), de sa préparation, de son stockage et de sa distribution. La CRS fournit aux hôpitaux et aux cliniques des poches de sang prêtes à utiliser pour des transfusions qui peuvent sauver des vies.

Les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et le réseau hospitalier neuchâtelois ont aussi leurs propres centres de transfusions et peuvent préparer, dépister, stocker et distribuer des poches de sang.

Le sang est classé comme un «médicament» et géré selon la loi sur les produits thérapeutiques LPTh.

«La transfusion sanguine est un acte coûteux qui comporte des risques infectieux, allergiques et hémodynamiques. Il devient donc nécessaire d'optimiser l'utilisation de cette ressource rare et précieuse.»
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Le sang est précieux, et les dons sauvent des vies

En Suisse, il y a environs 310,000 dons de sang par année, ce qui représente environ 140,000 litres. 

Aujourd'hui, il est interdit de recevoir des transfusions sanguines de ses proches en cas d'urgence ou d'opération planifiée, et l'auto-transfusion est largement refusée par les hôpitaux et les cliniques. 

Nous pouvons donner du sang, mais il est interdit de se donner son sang à soi-même ?

Selon l'investigation des réalisateurs du documentaire Blood Business (2017), la CRS vend environ 80,000 litres de sang par an à l'industrie pharmaceutique, pour une valeur de CHF 10 millions.

En Suisse, seuls 20% des dons de sang seraient utilisés dans les hôpitaux, 80% étant vendus à l'industrie pharmaceutique.

La CRS vend le plasma extrait du sang à des sociétés, qui en utilise pour fabriquer des médicaments—par exemple des produits contenant des immunoglobulines G à administrer en intraveineux, comme Privigen® de CSL Behring.

Swissmedic est responsable de vérifier les échantillons de plasma utilisé dans les produits pharmaceutiques en Suisse, et de vérifier que le sang provienne de «centres agréés».

Les États-Unis est le pays qui fournit le plus de sang dans le monde, autour de 70%. C'est un des seuls pays qui «remercie» les donateurs par des compensations financières, qui peuvent inciter les personnes en besoin urgent d'argent à mentir sur leur formulaire médical.

La CRS et les agences de contrôle sont chargées de vérifier que le sang est exempt d'agents pathogènes, bien qu'il soit encore impossible de vérifier la présence de prions, ni de certaines traces de médicaments et drogues.

Le sang est traité avec des solvants/détergents (comme le tri(n-butyl)-phosphate et Triton X-100®) afin de limiter la contamination. Selon la pharmacopée européenne, les quantités résiduelles autorisées dans le sang traité sont inférieures à 2 mcg/mL pour le TNBP et inférieures à 5 mcg/mL pour le Triton X-100®.

Concept image of red blood cells. 3D image concept of health and problems involving blood circulation.

Le sang est composé de :

  • ~57% plasma : 90% eau et sel, enzymes, facteurs de coagulation et protéines
  • globules rouges
  • globules blancs
  • plaquettes
Composition of blood. Plasma, red blood cells, white blood cells and platelets.

Risques infectieux liés à la transfusion sanguine :

  • Virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
  • Hépatite B, C, D
  • Cytomégalovirus
  • Parvovirus B19
  • Virus d'Epstein-Barr
  • Virus de la leucémie/lymphome humain à cellules T
  • Virus de l'herpès humain 6, 7 et 8
  • Toxoplasmose
  • Le paludisme
  • Maladie du prion 

À l'heure actuelle en Suisse, les personnes ayant séjourné plus de six mois au Royaume-Uni entre 1980 et 1996 ne peuvent pas donner leur sang, en raison des craintes liées à l'infection aux prions, l'encéphalopathie spongiforme bovine «vache folle»—la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

C'est uniquement depuis novembre 2023 que les hommes homosexuels peuvent donner leur sang en Suisse.

Saviez vous que l'auto-transfusion sanguine dans le contexte sportif est considérée comme une «manœuvre afin d'augmenter sa performance», et est pratiquée dans les sports d'endurance ?

www.safeblood.ch

Safe Blood Donation est une association à but non lucratif basée à Zurich (depuis 2023 déménagé à Lusaka, en Zambie) qui s'est formée dans le but de protéger l'humanité d'un sang éventuellement contaminé par les injections à base de technologie ARNm.

«Safe Blood Donation est une association privée de membres qui facilite le don de sang dirigé en fonction de la compatibilité des membres afin de fournir le sang le plus sûr possible et d'assurer la sécurité durable de l'approvisionnement en sang pour les générations futures.»

Safe Blood Donation permet de rechercher des établissements médicaux en Suisse qui acceptent l'auto-transfusion. Il n'y a aucun résultat en Suisse romande.

Le site internet de Safe Blood est essentiellement une base de données internationale de membres prêts à donner leur sang, et n'ayant pas reçu les injections COVID-19. En Suisse, il n'est plus possible de demander le sang spécifique d'une personne nommée.

Bien qu'il serait utile de créer une banque de données des personnes n'ayant pas reçu le vaccin COVID-19, cette base de données ne peut malheureusement pas être utilisée afin recevoir un don de sang en cas d'urgence, ni dans le cadre d'une opération planifiée en Suisse.

Le business du sang (2017)

Produit par ARTE, la SSR et Pointprod, Blood Business suit les journalistes d'investigation François Pilet et Marie Maurisse qui révèlent le commerce opaque de l'industrie du plasma sanguin. Des rues défavorisées de Cleveland (Ohio) aux rives dorées du lac de Zurich (Suisse), le film explore les subtilités du commerce du sang, son rôle dans la médecine et ses conséquences sociales dévastatrices. Le film est tourné par Joseph Areddy, monté par Nicolas Hislaire et composé par Nicolas Julliard.

Organisation de la Croix Rouge en Suisse

La structure et l’organisation des organes de direction suprêmes de l’association CRS sont illustrées ici. Organisation fédérative stratifiée, la CRS comptait durant l’année sous revue 24 associations cantonales de la Croix-Rouge (AC CR), quatre organisations de sauvetage et deux institutions – toutes étant des organisations actives disposant d’une large autonomie et constituées en association, en fondation ou en société anonyme d’utilité publique.

Consentement éclairé – pour une information complète

Les donneuses et les donneurs de sang en Suisse doivent remplir un questionnaire et signer leur consentement à l'acte du don

Par le formulaire médical qu'il faut remplir avant de donner son sang, on doit consentir au fait que le sang donné soit « soumis à des tests biologiques pouvant comporter des méthodes génétiques si nécessaire et qu'un échantillon de son sang soit conservé pour d'éventuels contrôles, selon la Loi sur les produits thérapeutiques». Il faut aussi donner son accord quand au fait que certains composants de son sang puissent être utilisés pour la fabrication de médicaments.

Selon la situation actuelle, personne ne peut donner son sang UNIQUEMENT pour qu'il soit donné à des patients hospitalisés.

Aucun adulte, capable de discernement, n'est forcée à accepter une transfusion sanguine et ce choix peut être spécifié dans les directives anticipées du patient.

Les témoins de Jéhovah n'acceptent généralement pas les transfusions sanguines, bien que ce souhait religieux puisse être supplanté dans le cas d'un enfant ayant besoin d'une transfusion.

À ce jour, à notre connaissance il n'y a pas de moyen pour un patient d'exiger une auto-transfusion sanguine pour une opération planifiée en Suisse romande. Le refus catégorique à été signalé à Lausanne au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), et à la Clinique Cecil du groupe Hirslanden.

Les sociétés privées impliquées dans le don de sang

CSL Plasma (Australie) est le leader mondial de la collecte de plasma, Octapharma (Suisse) et Grifols (Espagne) sont les sociétés les plus importantes faisant partie de l'industrie du sang, principalement pour obtenir le plasma, qui est congelé et envoyé dans le monde entier.

Octapharma est une société familiale fondée en Suisse en 1983 par le directeur-général actuel Wolfgang Marguerre. Au cours de l'année, Octapharma a dépassé pour la première fois les 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur une période cumulée de 12 mois se terminant le 31 mars 2023.

Un aperçu de la liste des prix 2024

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Quelques hôpitaux et cliniques romands qui collaborent avec la CSR

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